Deux minutes de Tunis, 2011.
A propos de la série de vidéos : « Deux minutes de Tunis », ou plutôt…
« Deux minutes - Deux Tunis ! »
Puérilement, je me plaisais aux fouilles étymologiques. Il n’y a que ces « agaçants » nains de 4 ans à poser
ces improbables interrogations du genre : « Qu’est-ce qu’une vidéo ? », ou « ça veut dire quoi minute ? », ou encore « C’est « qui » Tunis ? ».
Mais, plus improbable encore, notre soudaine irrésolution adulte devant nos évidences d’antan.
Résolution ?
Résiliation de notre pompeux « adultisme », et résignation à la modestie de la curiosité enfantine !
Alors, fouillons :
1ère piste :
Vidéo = un « Je vois » latin. Qui affirmait alors qu’une vidéo « se regarde » ? Une vidéo… « regarde » par essence ; adossée à son support, elle contemple, et son « champ » visuel peut s’étendre à l'« hors-champ ».
Une vidéo qui regarde peut aussi souffrir d’une « diplopie »…et voir le temps de deux minutes, deux Tunis ! Jumeaux visuels uniquement, mais de parents différents, l’un issu de la tribu «Tribale », cacophonies assourdissantes, « attroupement », bavardage et clonage ; et l’autre de la bourgeoisie « silencieuse », « aphonies » étourdissantes, solitude, et toujours « à quelques degrés de décalage » !
Qui affirmait qu’une vidéo est mouvement ?
Une vidéo est par essence illusion de mouvement. Techniquement parlant, une vidéo est une « succession rythmique de mouvements figés en lignes horizontales (chaque ligne étant géométriquement une succession de points), lues et restituées séquentiellement ligne par ligne comme un texte écrit : de gauche à droite, puis de haut en bas ».
Mais parfois, le temps de deux minutes, quelques vidéos à Tunis peuvent devenir « illusion de statique ». Théorie « copernicienne » s’affirmant.
2e piste :
Minute = un « menu » latin (minutus) ; sachant que « menu » peut signifier « de peu d’importance », « Deux minutes » seraient synonyme de « Deux fois rien », ce qui mathématiquement parlant (ou peut-être « Kaddafi-ant » parlant) serait égal au vide, « un grand vide » considéré par certains en « premier » ; certains préférant commencer aux marges, « à quelques pas de là où l’on « ne doit pas rater d’être » », ou plutôt « là où on rate vraiment l’Être ».
N’est-ce pas au Vide, qu’il n’y a plus de temps ? Théorie « einsteinienne » s’affirmant.
3e piste :
Tunis= « Tynès », de son étymologie « Lybique », « Ens »= « être couché », et par extension « passer la nuit ».
Sommeil, rêves, ou peut-être cauchemars ! Psychanalytiquement parlant, = temps de recoudre les lambeaux du « quotidien perdu ». Théorie « freudienne » s’affirmant.
Bilan des fouilles :
2 minutes, 2 Tunis, 3 théories, et 4 dimensions.
Révolue l’ère de la platitude !
Naissante l’ère de la révolution !
Amira Nasri