Yin & Yang, black & white est le titre de cette exposition d'arts plastiques et de design coorganisée par Atrium Gallery et Kanvas Art Gallery, accueillie par Atrium Gallery en Mars 2009.

 


Noir et Blanc

Alia Nakhli.

 Journal : La Presse (Tunisie), le 29 Mars 2009.

 

Yin et Yang La rencontre est insolite et intéressante. Une galeriste sort de sa galerie, une designer amadoue le marbre, un espace se fait réceptacle  de cette confrontation amicale.

A l’Atrium Gallery, on recevait, cette semaine, une galeriste – Yosr Ben Ammar de Kanvas Gallery – une designer – Jade designer – et l’artiste, bien sûr, Oussema Troudi. A l’Atrium, c’est, selon la tradition, dans le marbre que se gravent les rencontres. Celle-ci avait été orchestrée sur le thème du Yin et du Yang, ou encore du blanc et du noir. C’est décidément, furieusement tendance en matière d’esthétique. Et l’on pouvait voir les marbres tunisiens jouer la partition dans des déclinaisons de noirs et de blancs dont on n’aurait jamais soupçonné qu’elles soient si variées. Objets emblématiques — poissons, globes ou obélisques — plateaux marquetés, coupes taillées dans la masse, le marbre sort de sa rigidité originelle et prouve qu’il  peut se plier à toutes les fantaisies.

Jade Design l’accompagne de ses créations épurées, de ses lignes sobres et confortables et opte, quant à elle, pour un compromis : le mariage du blanc et du noir, c’est-à-dire le gris, gris fer, gris d’acier qui sied remarquablement à ses meubles de fer forgé, de terrasses ou de jardins d’hiver.

Et puis, surprenant parce que mal connu encore, rapidement entrevu au cours d’expositions de groupe, Oussema Troudi qui travaille sur une musique mise en forme et en non-couleur. «Concerto», «Double Bemol», «Allegro moderato», «Intuitions et Fugues», les noms de ses œuvres donnent le La. Acrylique, encre, crayon, toutes les techniques cohabitent. Oussema Troudi réinvente une musique qu’il aime, et qu’il entend mal, ayant des problèmes auditifs. Il réinterprète donc Mozart, restructure et redessine les partitions, se sert de cahiers de musique comme support, et entame une variation échevelée sur les portées jadis sages. C’est audacieux, structuré, nerveux, intéressant.

A suivre. Sur un rythme de musique.